lundi 5 octobre 2015

Critique: Youth


Titre: Youth 
Réalisateur: Paolo Sorrentino
Acteurs: Harvey Keitel, Michael Caine ...
Genre: Drame
Nationalité: Italien 
Durée: 1H58 min 
Sortie: 9 septembre 2015


En compétition au dernier festival de Cannes, Youth est le nouveau film du réalisateur italien Paolo Sorrentino à qui l'on doit notamment La Grande Belleza. Youth met en scène deux artistes octogénaires: Mick un réalisateur et Fred un grand chef d'orchestre à la retraite qui tous deux se retrouvent dans les Alpes Suisses en vacances. Ce moment sera l'occasion pour eux de faire le bilan de leur vie, d'essayer  de prévoir l'avenir et de faire le point sur leur carrière respective.
On ne peut que s'attrister de ne pas voir le film au palmarès de la Croisette tant sa réalisation et sa photographie sont impeccables et que son scénario et sa distribution parviennent à émouvoir le spectateur. Paolo Sorrentino développe de nombreux sujets tout au long de son long-métrage avec comme point central ce questionnement sur l'avenir et le temps qui passe sans que l'on puisse y faire quelque chose. Et quoi de mieux que de présenter cette thématique suivant la perception de deux octogénaires en fin de carrière qui se retrouvent dans une station thermale pour faire le point sur leur parcours. L'un ne peut s'empêcher de travailler pour exister et pour éviter d'affronter la vérité du temps qui passe tandis que l'autre a su s'arrêter et profiter de ses dernières années après avoir raccrocher la musique. Cependant, on ne peut que constater que pour les deux, décrocher d'une activité professionnelle n'est pas si facile. Autour de ce sujet central, le réalisateur aborde les thèmes de la musique avec le déclin de la qualité musicale au profit de pop-stars sans fond, de l'art avec l'arrivée fracassante des séries tv dans l'univers artistique, reléguant le cinéma au second plan. 



Et c'est dans ce cadre plutôt paisible et avec les idées claires, que Youth développe sa morale en mélangeant la poésie avec l'humour. Youth peut compter sur une réalisation et une photographie impeccables qui subliment le résultat final en renforçant l'écriture déjà poétique. Les plans des pensionnaires de la cure sont juste magnifiques tout comme les séquences en extérieurs entre deux montagnes et un troupeau de vaches. C'est pourquoi, Youth vaut le détour juste pour admirer cet enchaînement de plans remplis d'émotions et parfaitement synchronisé tout au long de ces deux heures. Paolo Sorrentino a su s'entourer d'un casting d'exception pour sa deuxième réalisation dans la langue de Shakespeare: Harvey Keitel et Michael Caine prouvent qu'ils sont loin d'avoir tout montré de l'étendue de leur talent. Ils sont accompagnés de Paul Dano, décidément incontournable ces derniers mois après avoir triomphé dans Love & Mercy,il interprète un jeune acteur américain montant qui se ressource dans ce coin éloigné de toute civilisation dans le but de préparer son prochain rôle, très étonnant au passage, Jane Fonda ou encore un ancien joueur de foot ressemblant étrangement à Maradona. La composition musicale est de grande qualité du fait de sa variété en terme de répertoire: musique classique et électro composent notamment la bande-originale. 
En bref: Youth est un grand film sur le temps qui passe qui mériterait une récompense. Paolo Sorrentino livre une composition d'une grande sensibilité à l'image de la scène finale inoubliable à tous les niveaux !

Mes notes: 
Scénario: 3,5/4
Intrigue: 2,5/3
Mise en scène/Photographie: 3/3
Casting: 3/3
Musique: 1/1
Durée: 0,5/1
Drame: 2/2
Appréciation personnelle: 2/3

NOTE GLOBALE 17,5/20 

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