Critique: Birdman

Titre: Birdman
Réalisateur: Alejandro Gonzalez Inarritu 
Acteurs: Michael Keaton, Edward Norton ...
Genres: Comédie, Drame
Nationalité: Américain
Durée: 2H
Sortie: 25 février 2015

Birdman est le grand gagnant des derniers Oscars en remportant notamment le prix du meilleur film et du meilleur réalisateur. 
Le film met en scène Riggan Thomson, un ancien acteur de renommé mondiale grâce à son rôle de Birdman, un super-héros, qui face à sa popularité descendante, décide de monter lui-même une pièce de théâtre pour tenter de retrouver sa gloire d'autrefois. Mais très vite de nombreuses difficultés apparaissent comme des problèmes d'acteurs, de budget, des conflits familiaux, la pression de la presse et le rêve de revenir sur le devant de la scène. Le chemin avant de pouvoir retrouver sa célébrité va être long et semé d'embuches.
Bien que l'histoire soit longue à se mettre en place avec une première demi-heure un peu difficile à passer, le scénario se révèle plutôt intéressant en ruisselant de rebondissements et de petits moments divertissants où comique et tragique se mêlent de façon originale. Au fur et à mesure que la grande première approche, la tension devient de plus en plus palpable et l'ambiance est vraiment excitante. A l'image des générales qui ne se concluent jamais sans un incident souvent des plus délirants et invraisemblable, on s'attend à ce que la grande première apporte son lot de surprises. Même si j'ai eu du mal à rentrer dans l'action de part sa mise en scène et son style narratif hors du commun, je dois avouer que l'histoire n'est pas dénuée d'intérêt et malgré des passages longs et ennuyeux, en particulier les moments d'interrogations de Riggan sur sa vie et ses choix fait dans le passé. Le film subit aussi un problème de rythme où des séquences vraiment passionnantes et dynamiques succèdent à d'autres trop plates et dénuées de forme. 

Le personnage de Riggan est très complexe car on ne sait pas à la fin du film si on doit se prendre de pitié pour lui ou bien le trouver antipathique. En effet, on nous dresse pendant deux heures le portrait d'un homme "has-been" qui semble coincer dans le passé et incapable de s'adapter au monde qui l'entoure . Ce dernier est sans cesse en évolution à l'image de la ville de New York, le cadre du film, qui ne dort jamais et de cette bande-son qui semble ne jamais s'arrêter et s'accorder parfaitement avec le flot ininterrompu de passants et de véhicules qui se croisent du matin jusqu'au soir. D'un autre côté, le film montre un homme perdu tant au niveau professionnel que personnel, il n'arrive pas à donner un sens à sa vie. De plus, la spirale infernale qu'est le show-biz semble l'avoir aspiré et aucune issue n'est possible à  cette situation. C'est pourquoi, il trouve dans le personnage de Birdman, la seule échappatoire possible grâce à sa possibilité de voler pour ainsi s'évader de la triste réalité et de son passé qu'il ne cesse de regretter. Sa pièce de théâtre, qui semble une chance de renouer avec la gloire, va être dès le départ victime du monde impitoyable d'Hollywood où la presse est intransigeante et ne fait aucun cadeau d'autant plus quand des acteurs capricieux n'en font qu'à leur tête. 
Birdman est aussi une critique assez forte du système hollywoodien en règle générale où l'argent est au centre de tout et où se ridiculiser dans des blockbusters de super-héros est essentiel pour devenir une célébrité et captiver la population. La prise de risque n'y est pas permise ce qui empêche aux comédiens de montrer l'ensemble de leur talent au profit de performances ridicules pour appâter le public. 
La mise en scène est très réussie avec quelques belles séquences qui valent le détour. 

Mes notes: 
Scénario: 2/4
Intrigue: 1/3
Mise en scène/Photographie: 2,5/3
Casting: 2/3
Musique: 0,5/1
Durée: 0,5/1
Comédie/Drame: 1/2
Appréciation personnelle: 1,5/3

NOTE GLOBALE 11/20