dimanche 4 janvier 2015

Critique: Exodus Gods and Kings


Titre: Exodus Gods and Kings 
Réalisateur: Ridley Scott 
Acteurs: Christian Bale, Joel Edgerton ...
Genre: Péplum 
Nationalité: Américain 
Durée: 2h31min
Sortie: 24 décembre 2014


Après l'échec cuisant de son thriller Cartel l'année dernière, le très connu Ridley Scott revient avec Exodus: Gods and Kings où il livre sa version des Dix Commandements comme l'avait fait Cécile B.DeMille auparavant. Le film raconte le destin de Moise, fils du roi d'Egypte qui après avoir appris son origine Hébreuse se voit condamné à l'exil. Il va alors retrouver les siens et suivant la volonté de Dieu, va entreprendre de libérer son peuple des mains du Pharaon. Cette version 2014 du récit biblique se veut extrêmement contemporaine en posant des interrogations plus qu'actuelles à travers une histoire plus qu'ancienne.
De ce côté là, le pari est plus que rempli. Malheureusement, le scénario en lui même se révèle assez faible. Le réalisateur choisit de se concentrer davantage sur la vie de famille de Moise tandis que son passage au judaïsme est mis sous silence à cause de nombreuses coupures au montage et d'ellipses faisant passer de nombreuses années sous silence. De ce fait, le personnage de Ramsès se trouve peu exploité. L'utilisation massive de raccourcis scénaristiques évite aussi au film de s'attarder sur son accession au pouvoir et à ses rapports difficiles avec son père. Au final, le scénario donne l'impression d'avoir été baclé et sous-exploité. Pourtant, il reste encore de nombreux dialogues inutiles et tirant sur la longueur faisant des deux heures trente une éternité. A cela se rajoute de nombreux plans fixes et des travellings interminables. La mise en scène reste néanmoins de qualité avec une certaine harmonie entre les prises de vue et la musique tantôt tragique tantôt épique. Les effets spéciaux sont tout aussi réussis et la 3D permet une immersion complète dans l'Egypte Ancienne. Les scènes de combats se comptent certes sur les doigts d'une main mais demeurent irréprochables avec des plans larges apocalyptiques et des armées démesurées qui s'élancent par milliers sur le champ de bataille. L'adrénaline est au rendez-vous ! 
Au delà de cette querelle entre deux frères, Ridley Scott choisit de poser des interrogations très actuelles à travers les répliques du Pharaon qui questionne Moise sur ce Dieu si meurtrier et destructeur qui semble être assoiffé de sang. D'ailleurs, ce Dieu est représenté sous les traits d'un enfant. Les enfants sont habituellement naifs et irresponsables. En le  représentant ainsi, le film semble vouloir questionner le spectateur sur la conscience de Moise qui semble obéir aveuglement à un enfant qui lui demande d'accomplir les actes les plus inhumains qui soient. Le personnage de Moise passe alors d'un jeune homme intelligent et cultivé au début pour finir en un homme paraissant plonger dans la folie suite à un violent traumatisme cranien qui sera à l'origine de sa première vision. Autre constat alarmant, le prophète semble à la fin davantage préoccupé par une possible rébellion de son peuple contre lui que de leur santé. Le parallèle avec la situation au Proche-Orient est plus qu'évidente dans ce film très moderne et audacieux qui se révèle quand même être un peu long et doté d'un scénario plus que bancal. 

Mes notes: 
Scénario: 2,5/4
Intrigue: 1,5/3
Mise en scène/Photographie: 2/3
Casting: 2/3
Musique: 1/1
Durée: 0/1
Appréciation personnelle: 2/3
Péplum: 1/2 

NOTE GLOBALE 12/20 

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