dimanche 12 avril 2015

Critique: Big Eyes


Titre: Big Eyes
Réalisateur: Tim Burton 
Acteurs: Amy Adams, Christoph Waltz ...
Genres: Biopic, Drame, Comédie
Nationalité: Américain 
Durée: 1h47min
Sortie: 18 mars 2015 


Tim Burton revient cette année derrière la caméra avec un nouveau film: Big Eyes qui raconte l'histoire de la plus grande imposture que l'art n'ait jamais connu. Cela se passe dans les années 60 et ce pendant 10 ans quand le peintre Walter Keane va usurper l'identité de sa femme Margaret en clamant qu'il est l'auteur de ses peintures représentant des enfants avec de gros yeux.
Face à son emprise et à sa domination, Margaret n'aura pas d'autres choix que de se taire et de continuer à peindre pendant que Walter devient un artiste de renommé international. Tim Burton signe avec ce biopic l'un de ses films les moins personnels puisque très terre à terre. En effet, ici, il n'est nullement question d'un univers fantastique totalement décalé. Avec ce film, Tim Burton nous montre au contraire son talent à raconter des histoires et à nous emporter dans le film pour nous faire vivre une aventure assez savoureuse. Le scénario est très bien écrit puisqu'il arrive à nous tenir sur nos sièges pendant une heure quarante-cinq. Il faut dire aussi que le couple Keane est très passionnant à suivre et que Walter déborde d'imagination quand il s'agit de berner la planète entière. 




Avec le personnage de Walter Keane, on retrouve d'ailleurs Christoph Waltz en grande forme dans un rôle d'une extravagance folle qui n'est pas sans rappeler sa performance mémorable dans Django Unchained de Quentin Tarantino. Son personnage est si imprévisible et si inventif qu'il devient, dès lors, très intéressant de l'observer notamment quand il doit faire face à des situations compromettantes pour son petit secret. Sa personnalité se dévoile de façon crescendo et le portrait du mari idéal et charmant du début du film laisse place à la fin au portrait d'un homme totalement givré qui n'hésite pas à se mettre en scène d'une façon incroyable lors de son procès pour sauver sa peau à tout prix. Face à lui se dresse Amy Adams remarquable dans le rôle de Margaret, femme très discrète et soumise qui exécute sans broncher les moindres ordres de son mari. Le spectateur rentre très rapidement dans le film grâce à  une intrigue hors du commun et improbable qui plait à coup sûr. L'ambiance kitch des années 60 avec les allées de maisons multicolores séduit dès les premières images. Autre point fort du long-métrage: les peintures de Margaret qui se révèle d'une grande beauté. Les yeux, miroir de l'âme selon Margaret, de ces enfants sont très expressifs et remplis d'émotions. Ils disent, de façon poétique, le désespoir et la misère du monde de l'époque, ravagé par les nombreuses guerres qui ont ébranlées le 20e siècle. Au final, Big Eyes peut être considéré comme une rétrospective de l'oeuvre de Margaret Keane, assez peu connue du public français, qui comme moi en découvrant l'histoire émouvante de cette peintre va tomber sous le charme de son art. 
En bref: Tim Burton réalise avec Big Eyes un film, certes, peut-être plus conventionnel mais bien plus réussi que ses dernières créations. 

Mes notes: 
Scénario: 3,5/4
Intrigue: 2,5/3
Mise en scène/Photographie: 2,5/3
Casting: 3/3
Musique: 0,5/1
Durée: 1/1
Biopic: 2/2
Appréciation personnelle: 2,5/3
NOTE GLOBALE 17,5/20

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